FIN DES CAPA (COMMISSIONS ADMINISTRATIVES PARITAIRES ACADEMIQUES) DES LE 1ERJANVIER 2020

Mme Gaudy, DRH du Rectorat, a confirmé que, pour l’année scolaire 2019-20, il n’y aurait des CAPA que pour l’avancement. C’est terminé pour les mutations.


En effet, la loi, votée cet été, ne donne plus aux commissaires paritaires, élus par la profession, de droit de regard sur les actes de gestion des agents. C’est l’administration qui fera le mouvement de manière unilatérale, en toute opacité, sans aucune vérification par des élus du personnel du respect des droits de chacun, sans possibilité pour les personnels de contester les décisions autrement que devant les tribunaux administratifs.

Le gouvernement entend soumettre les personnels au bon vouloir de l’autorité hiérarchique, c’est une régression historique de leurs droits et donc de ceux de toute la population.

MUTATIONS 

Cette année, 55 collègues entrent dans l’académie. Ce n’est pas encore suffisant. En effet, il restait 7 postes vacants à l’issue du mouvement : 4 en Lot et Garonne et 3 en Dordogne.

De plus, les TZR mutés sur poste fixe ou partis en retraite n’ont pas été remplacés. Ce qui correspond à 3 postes supprimés.

Dans le même temps, le rectorat compense ce manque de professeurs par une embauche accrue des contractuels. C’est ainsi, qu’à ce jour, 60 contractuels travaillent dans notre académie. Ils font en moyenne 18h.

C’est pourquoi, le SNEP-FSU continue de revendiquer une augmentation du nombre de postes aux CAPEPS externe et interne afin de permettre à un maximum de collègues d’obtenir le concours et aux élèves d’avoir des enseignants formés et titulaires sur tous les territoires.

TOUTES et TOUS EXCEPTIONNELS

Même si la classe exceptionnelle répond en partie aux attentes de revalorisation de la rémunération de nos collègues en fin de carrière, il n’en reste pas moins que son accès est trop restrictif et inégalitaire. Pour que la classe exceptionnelle devienne un débouché de carrière pour tous et que chacun puisse en bénéficier avant son départ en retraite, il est nécessaire, pour le SNEP-FSU, d’élargir son accès au plus grand nombre en augmentant d’une part, le nombre de promotions à la classe exceptionnelle et, d’autre part, en supprimant les viviers.

En attendant cela, nous demandons :

  • De réviser la répartition des promotions entre les deux viviers (vivier 1 : 36 promotions pour 48 promouvables, vivier 2 : 11 promotions pour 191 promouvables !!) et en permettant un basculement des promotions non attribuées du vivier 1 (bientôt épuisé) au vivier 2.
  • D’élargir encore les fonctions reconnues pour le vivier 1 (tuteur stagiaire accordé en 2019)
  • De rééquilibrer le barème actuel qui donne un poids trop important à l’avis rectoral, d’autant plus que l’attribution de ce dernier nous interroge parfois au regard des avis des évaluateurs primaires. En effet, dans notre académie, certains collègues avec les mêmes appréciations du chef d’établissement et de l’inspecteur se retrouvent avec un avis recteur différent ! Cela nous semble peu lisible et difficilement compréhensible pour les collègues !

Dans nos propositions, nous avons donc, comme lors des campagnes précédentes, privilégié les collègues les plus âgés et retraitables en 2020.

ECHELON SPECIAL DU GRADE DE CLASSE EXCEPTIONNELLE

Considérant que tous les collègues promouvables à l’échelon spécial sont « méritants » (puisqu’ils ont eu la classe exceptionnelle), nous avons proposé la suppression des avis Recteur pour l’échelon spécial au profit de l’âge, l’ancienneté dans le grade de la classe exceptionnelle et la parité, ceci afin de favoriser l’accès du plus grand nombre à cet échelon et une rotation par les départs en retraite.

Le Recteur a refusé cette proposition et notre liste de promotions qui allait dans ce sens.

Conséquence directe : l’échelon spécial semble inaccessible pour les collègues promus à la Classe Exceptionnelle avec un avis Très Satisfaisant ou Satisfaisant. C’est inadmissible ! Le SNEP FSU ne désarme pas… Les avis recteur ont pu être levés dans certaines académies au bénéfice de collègues retraitables. Il en va de la « survie » d’un système contingenté (nombre de places limitées), obligeant pour le maintien des promotions à ce que des places soient libérées.

L’enjeu est de taille et corrélé à celui de nos pensions.

 

Christelle DESTANG pour les commissaires paritaires