Déclaration SNEP-FSU FPMA du lundi 19 juin 2017

En préambule, nous souhaitons revenir sur le déroulement du GT barèmes en demandant que celui-ci retrouve deux parties distinctes afin que les élus du personnel puissent jouer leur rôle. Soit dans un premier temps, la présentation de tous les cas des demandes de dossiers médicaux, sociaux et RH, puis en suivant l’étude des barèmes dans le document en intégrant les bonifications diverses. En effet, la rapidité avec laquelle les cas ont été examinés, ne s’accorde pas avec une juste appréciation des situations et n’a pas permis le recul et la réflexion nécessaires sur les cas particuliers pour analyser l’attribution des bonifications en fonction des types de vœux.A preuve une modification a même été faite par vos soins« post GT », en dehors des règles en vigueur jusqu’à présent. Nous demandons donc que des limites soient posées pour éviter que se développent des pratiques qui, à terme, mettent à mal le travail paritaire. Nous vous remercions par avance d’en tenir compte pour l’année prochaine.

La concurrence reste forte pour certains départements, l’enjeu des bonifications est prépondérant pour résoudre des problématiques familiales, que le mouvement déconcentré n’a pas réduites bien au contraire. Nous sommes préoccupés par des situations de PACS non justifiées par les pièces à fournir a posteriori comme prévu dans la circulaire. Nous comptons à l’issue du GT barèmes, 14 demandeurs (8 en 2016) qui pourraient prétendre à ces bonifications. Qu’en sera t-il en réalité au 15 septembre? Il est inacceptable que soit laissée la place à une possible transgression

 

Moins de profs d’EPS entrants dans notre académie que de Postes vacants, voilà la démonstration préalable d’un déséquilibre et d’un dysfonctionnement annoncés à la prochaine rentrée scolaire. Il reste 10 postes vacants suite au mouvement !

La carence est telle en EPS que tous les TZR risquent d’être directement affectés à l’année, réduisant à néant les capacités de remplacement par des titulaires dans l’académie.. Nous demandons à conserver un contingent de TZR suffisant afin d’assurer le remplacement. Le SNEP-FSU rappelle qu’un taux de TZR inférieur à 10% est dommageable pour le bon fonctionnement du service public d’enseignement.

Le déficit d’entrants au regard des besoins, souligne  un cruel déficit de recrutement d’enseignants EPS au regard de l’augmentation du nombre d’ élèves. Ainsi, pour garder le même taux d’encadrement qu’en 2014 en EPS, il aurait fallu créer 25 postes supplémentaires cette année.

 

Avec un solde de 3 créations sur l’académie, alors qu’il y en a 189 toutes disciplines confondues, nous repérons la volonté académique de ne pas développer l’emploi en EPS ; discipline  qui représente environ 10% des  horaires, les créations de postes auraient du être bien supérieures. Par ailleurs, l’EPS subie des attaques répétées dans  notre académie : fin du financement des sections sportives scolaires (2006),  fin des seuils à 30 en lycée (2011), fin du financement des options non linguistiques (2016).

Pour une EPS et une école de qualité, il faut créer des emplois et mettre en œuvre un plan de recrutement d’ampleur afin d’ améliorer la situation dans les établissements.

 

Pourtant, la situation des STAPS est préoccupante. Alors que la démocratisation de l’enseignement supérieur est un enjeu majeur, plusieurs facteurs se percutent :

  • Les capacités d’accueil en L1 associées à un tirage au sort « validé » par décret.
  • La mise en place de capacités d’accueil en M1 suite à la loi du 23/12/2016.

Si nous prenons Bordeaux en exemple, la capacité d’accueil en M1 de 70 places est insuffisante pour les 90 étudiants présents en L3 (sans compter les redoublants de droit de M1). C’est la démonstration du refus des pouvoirs publics d’accorder les moyens nécessaires à la filière et à l’accessibilité au professorat d’EPS. Ceci va à l’encontre de l’avis majoritaire des élèves et des parents, des pédagogues et des médecins, qui souhaitent que l’EPS se développe à l’Ecole. Nous demandons à M. le Recteur d’intervenir urgemment pour que chaque jeune puisse suivre son cursus dans de bonnes conditions. C’est dans l’intérêt des étudiant.es, mais aussi du service public d’éducation, qui ne peut se priver des jeunes en formation qui seront les enseignant.es de demain.

 

Nous déplorons enfin que les postes gelés pour accueillir des stagiaires, le soient souvent sur des zones urbaines très demandées (Périgueux, …). Cette situation perdure depuis plusieurs années au désarroi de nos collègues désireux d’obtenir une mutation. L’accueil des postes berceaux ne devrait se faire que sur des BMP pour ne pas rentrer en concurrence avec le mouvement. Comme il est important que les stagiaires aient de bonnes conditions de formation, le SNEP FSU a fait des propositions d’implantations à l’administration. Nous notons que certaines ont été retenues, mais bien trop peu. Par ailleurs, nous ne savons pas pourquoi certaines propositions ont été refusées.

 

Christelle Destang

Commissaire paritaire