Le SNEP visite le gymnase du collège de Cugnaux (31)

COMPTE RENDU DE LA VISITE DU SNEP (Fabrice Allain et Christian Pierrat) au collège Montesquieu de Cugnaux (près de Toulouse).

 Lors de la commission tripartite du 30 avril sur les équipements sportifs des collèges de Gironde, M. Moulié, Directeur des Sports nous avait présenté un nouveau type de gymnases ou salles de sports construits par la société SMC2. Compte tenu de notre expertise en la matière, M. Moulié souhaitait avoir notre avis sur ce type d’installation. Le collège de Cugnaux utilisant un gymnase construit par cette société, nous avons décidé, de nous y rendre le vendredi 14 juin.

Des collègues très sympas nous ont accueillis et nous ont fait visiter les deux salles en question : une salle de tennis de table jouxtant une salle de type B (un terrain de Basket-ball).

Ces deux salles ont été construites en 5 mois avec un rapport qualité/prix très intéressant (d’après M. Moulié). Elles ont pour caractéristique d’être recouvertes d’un toit en toile.

Notre visite a commencé par les vestiaireset nous avons immédiatement pu constater que les murs en bois aggloméré semblaient assez fragiles et nous avons émis des doutes sur leur capacité à résister au temps et au passage des collégiens. Les douches collectives ne nous semblaient pas adaptées pour des collégiens. Les casiers en métal ne nous semblaient pas appropriés non plus pour des élèves de collège ce que nous a confirmé notre collègue-guide.

Celle-ci nous a d’ailleurs donné quelques informations tirées de 8 mois de pratique dans ces salles de sport :

  • l’acoustiqueest parfaite grâce à un revêtement spécifique sur les murs (plaques trouées),
  • la luminositénaturelle est également très bonne grâce aux toiles
  • en revanche la température à l’intérieur de ces salles est problématique. En effet, l’hiver les radiants du plafond ont du mal a faire leur office certainement à cause de la déperdition de chaleur due aux toiles et à partir du mois d’avril, dès que le soleil chauffe fortement, la température au sein des salles peut monter largement au-dessus de 30°. Notre collègue s’est plainte du manque d’ouverture permettant de générer des courants d’air en cas de forte chaleur dans ces salles.

Nous avons constaté que le revêtement du sol semblait de basse qualité (type linoléum). De plus, il nous a semblé que les bandes de 1m de largeur composant ce revêtement ne supporteraient pas très longtemps les passages répétés des utilisateurs. Déjà, pour une installation neuve, nous avons observé des plinthesqui étaient décollées et des fuites d’eau ont gêné nos collègues cet hiver pendant quelques mois.

Les zones de rangement, situées au fond de la salle type B, fermées par des grilles et ouvertes par le haut ne nous semblaient pas appropriées.

Le système d’accroche des poteaux de badminton (4 terrains), accessibles en soulevant un cercle de quelques centimètres de diamètre (difficiles à soulever sans un matériel adapté type tournevis et deux étaient déjà sans revêtement) sont efficaces mais difficiles à mettre en place pour des collégiens.

Les panneaux des terrains de basket en travers (6 panneaux) sont fixés sur des poteaux non protégés avec un dégagement largement insuffisant.

Les deux panneaux de basket du terrain principal sont abaissables et montables de manière électrique.

Les vestiaires sont accessibles directement soit de la salle de tennis de table soit de la salle type B.

En conclusion, ce type d’installation comporte plus de points négatifs que positifs. Nous avons des doutes sur la pérennité dans le temps de ces salles. Les toiles vont certainement se salir très rapidement ? Vont-elles résister longtemps aux assauts du soleil ? La structure en elle-même va-t-elle pouvoir tenir les 30 ans de vie minimum que l’on demande à un gymnase ?

 

Nous poserons ces questions à l’architecte de cette société que nous rencontrerons le 5 juillet 2019 avant de remettre nos conclusions au Directeur du Conseil départemental.